Justice sociale

Soins de longue durée

Le secteur des soins de longue durée (SLD) ne ressemble plus à ce qu’il était il y a vingt ans. En 2016, le Conseil du Nouveau-Brunswick en matière de santé soulignait qu’environ 20 % de tous les Néo-Brunswickois avaient au moins trois affections chroniques. Le niveau d’acuité n’a jamais été plus prononcé que chez les aînés de la province. Trente-six pour cent des aînés du Nouveau-Brunswick ont une invalidité qui influe sur leurs activités de tous les jours. Plus de 3 000 aînés résidant dans un ménage privé sont atteints d’une forme de démence quelconque.

Le secteur des soins à domicile au Canada est débordé, et peu de mesures importantes ont été prises pour assurer la prestation sécuritaire de soins de qualité. Les clients et les fournisseurs de soins sont aux prises avec de longues périodes d’attente et des services disparates, et courent le risque de subir des blessures physiques et psychologiques. Les fournisseurs de soins de santé n’ont pas accès à la protection et aux normes appliquées dans des milieux de travail plus traditionnels.

La collaboration interprofessionnelle est à la base du modèle de soins, chaque membre de l’équipe (IIs, IAAs, IAs, etc) travaillant au maximum de ses compétences.

Les infirmières et infirmiers praticiens (IP) qui travaillent dans le secteur des SLD possèdent les compétences nécessaires pour gérer les affections chroniques et aiguës des clients telles le diabète, l’hypertension et d’autres maladies cardiovasculaires. Ils ont les connaissances et les compétences pour poser un diagnostic, cerner une maladie, un trouble ou une affection, demander et interpréter les tests diagnostiques, communiquer le diagnostic et les résultats des tests aux patients et aux autres professionnels de la santé, et recommander ou prescrire un traitement, y compris les médicaments et les procédures.

Des études révèlent aussi que les infirmières et infirmiers praticiens peuvent ralentir ou réduire le recul des indicateurs de l’état de santé notamment la dépression, un comportement agressif, la perte d’affection chez les résidents ayant une déficience cognitive, les blessures graves résultant de chutes, l’ambulation et la satisfaction des membres de la famille.