DÉCLARATION : Le SIINB demande une enquête publique sur les contrats des agences privées
Le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB) demande que soit menée une enquête publique sur les contrats conclus en 2022 entre les régies régionales de la santé (RRS) du Nouveau-Brunswick et les agences de dotation en personnel de santé privées à but lucratif.
« Nous sonnons l’alarme depuis longtemps au sujet du recours par le gouvernement provincial d’agences de soins infirmiers privées à but lucratif, a mentionné Paula Doucet, présidente du SIINB. Nous en savons maintenant davantage sur l’exploitation scandaleuse que subissent actuellement les contribuables néo-brunswickois aux mains de ces agences de soins infirmiers, mais nous avons droit à d’autres éclaircissements. »
Le Nouveau-Brunswick a dépensé plus de 174 millions de dollars dans le cadre des contrats de dotation en personnel infirmier. Le chiffre définitif sera beaucoup plus élevé.
Le rapport du vérificateur général du Nouveau-Brunswick, Paul Martin, et le témoignage des dirigeantes et dirigeants des RRS lors des réunions du Comité permanent des comptes publics ont révélé de nombreux détails troublants sur les contrats et les circonstances dans lesquelles ils ont été signés. Figure parmi ces détails le fait que les deux RRS ont recommandé huit mesures pour retenir le personnel infirmier du Nouveau-Brunswick, ce qui aurait aidé à stabiliser à long terme le système de soins de santé du Nouveau-Brunswick en crise. Le gouvernement a rejeté ces mesures en faveur de la conclusion de contrats avec des agences privées.
« Nos infirmières et infirmiers en ont assez du manque de respect que ce gouvernement leur a témoigné, a ajouté Mme Doucet. En dépit de surplus budgétaires records et du fait qu’il savait que les autres gouvernements provinciaux appuyaient leur personnel infirmier par des ententes de retour de service, il a refusé de discuter avec nous de toute forme d’incitatifs à rester et à travailler au Nouveau-Brunswick, mais il n’a pas hésité à approuver le recours au personnel infirmier d’agence à un coût trois fois supérieur à celui des infirmières salariées du secteur public. »
En particulier dans le cas des contrats entre le Réseau de santé Vitalité et Canadian Health Labs, Vitalité et le gouvernement se sont mutuellement pointés du doigt pour éviter d’assumer la responsabilité de la situation troublante et coûteuse dans laquelle se trouve notre système de soins de santé. Nous sommes d’avis que les deux parties doivent assumer la responsabilité de cette situation.
Une enquête publique permettrait à une commission indépendante et impartiale de convoquer des témoins qui déposeraient sous serment. Elle constitue un outil puissant qui assurerait la transparence et la responsabilité, et qui pourrait ouvrir la voie à la réforme.
« Une enquête publique révélerait les faits et donnerait une image plus claire de ce qui a mal tourné et de ses raisons, a conclu Mme Doucet. Il ne s’agit pas d’attribuer des responsabilités : il s’agit d’apprendre de nos erreurs et de s’engager à résoudre le problème. Il est temps que le gouvernement reconnaisse son rôle et accepte de mettre en place le type de réforme nécessaire pour éviter que les Néo-Brunswickoises et Néo-Brunswickois ne soient de nouveau exploités. »
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