Déclaration de Paula Doucet

Mardi dernier, j’ai rencontré le ministre de la Santé, l’honorable Bruce Fitch, après avoir demandé une rencontre avec lui et le premier ministre dans le but de discuter de divers sujets, mais surtout pour continuer d’exhorter le gouvernement à offrir des incitatifs de maintien en poste au personnel infirmier du Nouveau‑Brunswick.

Malgré tous les efforts que j’ai déployés pour m’assurer que le gouvernement comprenne bien les raisons d’offrir ces incitatifs, le gouvernement ne voit pas l’importance de prendre cette mesure et de donner aux infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick une raison de rester dans la province. Depuis août 2022, mois au cours duquel le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé ses incitatifs, nous ne cessons de répéter au gouvernement l’importance de telles mesures.

Quelques heures seulement après notre rencontre de mardi, j’ai reçu le message suivant du cabinet du ministre Fitch :

Même si nous comprenons votre point de vue sur les incitatifs au maintien en poste, nous tenons à vous informer qu’il n’y aura aucune autre analyse ou discussion à ce sujet pour le moment. Nous reconnaissons le dévouement et le travail acharné du personnel infirmier de la province, et nous demeurons déterminés à trouver des solutions efficaces pour remédier à la pénurie actuelle de travailleuses et travailleurs de la santé. Nous avons pour priorités une véritable transformation du système de soins de santé et, par l’entremise du Plan provincial de la santé, la stabilisation des soins de santé. C’est là un appel urgent à l’action auquel nous nous sommes engagés; nous investissons donc dans un changement réel à l’échelle de la province.

Veuillez noter que toute réunion future à ce sujet se tiendra avec le ministre de la Santé. Je vous remercie de me faire part de vos commentaires. Je suis impatient de poursuivre notre collaboration avec le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick et j’ose espérer que le Syndicat apportera son soutien aux initiatives en soins infirmiers à mesure que nous progressons pour régler les difficultés qui existent dans notre système. [traduction]

Premièrement, je suis certaine que cette réponse est venue directement du premier ministre, qui a choisi de ne pas me rencontrer.

Deuxièmement, je suis convaincue que les représentantes et représentants gouvernementaux avaient déjà rédigé cette réponse avant la tenue de notre rencontre.

Enfin, le ton dédaigneux de cette lettre est insultant – le premier ministre Higgs fait la sourde oreille aux questions de première importance et il n’est disposé à écouter aucune forme de logique qui ne corresponde pas à son programme d’économie fiscale.

Eh bien, monsieur le premier ministre, vous pensez peut-être que cette conversation est terminée parce que vous en avez décidé ainsi, mais nous n’oublierons pas de sitôt comment vous nous avez laissés pour compte.

Paula Doucet, présidente SIINB